Quels sont les risques immédiats après une augmentation mammaire ?
Les risques précoces liés à l’augmentation mammaire apparaissent dans les jours ou les semaines suivant l’intervention. Bien que très rares, ces complications peuvent, dans certains cas, nécessiter une prise en charge rapide.
Hématome
Un hématome peut survenir lorsqu’un vaisseau saigne après l’intervention. Il entraîne un gonflement important, une douleur, et parfois une asymétrie visible. Dans certains cas, une reprise chirurgicale est nécessaire pour évacuer le sang et éviter une compression prolongée de la prothèse.
Infection
Comme toute opération chirurgicale, l’augmentation mammaire comporte un risque infectieux . Bien que rare, une infection impose un traitement antibiotique et souvent le changement ou retrait temporaire de l’implant.
Sérome
Le sérome correspond à une accumulation de liquide clair autour de l’implant. Il peut survenir dans les semaines qui suivent l’intervention. Si le volume est important ou persistant, une ponction ou un drainage peut être nécessaire.
Douleurs et troubles de la sensibilité
Des douleurs postopératoires sont fréquentes, de même que des sensations de tension ou de brûlure. Des troubles de la sensibilité du mamelon ou de la peau peuvent également survenir. Ils sont le plus souvent transitoires, mais peuvent exceptionnellement persister plusieurs mois.
Quelles complications peuvent survenir à moyen ou long terme ?
Outre les risques précoces, certaines complications des implants mammaires peuvent apparaître plusieurs mois voire plusieurs années après l’intervention.
Contracture capsulaire
Le corps forme naturellement une capsule autour de l’implant. Mais cette capsule peut parfois s’épaissir, se durcir et se contracter : on parle alors de contracture capsulaire . Cela entraîne une gêne, une douleur, voire une déformation du sein. Le traitement est chirurgical, avec ablation/section de la capsule et changement d’implant.
Rupture de prothèse
La rupture d’implant mammaire peut être due à l’usure ou à un traumatisme. Les prothèses modernes en gel de silicone cohésif limitent les risques de fuite, mais une surveillance régulière (examen clinique avec votre chirurgien et échographie) est recommandée, en particulier après 10 ans. Une rupture peut être silencieuse (sans symptômes) ou provoquer une modification du volume ou de la forme du sein. La rupture de prothèses n’est pas une urgence mais nécessite une intervention pour changer l’implant.
Déplacement ou rotation
Les implants peuvent très rarement se déplacer avec le temps, créant une asymétrie, un effet tombant ou une gêne. Dans le cas d’implants anatomiques (en forme de goutte), une rotation peut entraîner une déformation visible. Un changement des implants est parfois nécessaire pour régler le problème.
Modification du résultat esthétique
Le vieillissement cutané , les variations de poids, les grossesses ou l’allaitement peuvent altérer le résultat initial. Une retouche chirurgicale ou un changement d’implant peut être envisagé plusieurs années après l’intervention.
Ondulations (« rippling »)
Chez certaines patientes, notamment très minces, des vagues ou ondulations peuvent être visibles ou palpables sous la peau. Ce phénomène est esthétique mais peut être gênant. Il existe des solutions adaptées pour traiter le rippling, notamment le lipofilling mammaire ou le changement du plan de l’implant si possible.
Existe-t-il des risques rares mais graves à connaître ?
Même si les complications graves sont exceptionnelles , elles méritent d’être connues avant toute intervention.
Lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC)
Ce cancer rare a été identifié comme potentiellement lié à certains implants texturés . Le risque reste extrêmement faible (quelques cas sur plusieurs millions), mais une surveillance à long terme est recommandée. Les autorités sanitaires (ANSM, FDA) suivent de près ces données. Les implants avec un surface lisse ne sont pas associés à cette maladie, raison pour laquelle le Dr Barbera utilise uniquement ce type de prothèses.
Maladies auto-immunes ou inflammatoires
Des patientes ont rapporté des symptômes diffus (fatigue chronique, douleurs articulaires, troubles cognitifs) pouvant évoquer une réaction immunitaire chronique . Ces cas sont encore à l’étude et le lien de causalité n’est pas établi de manière formelle.
Comment minimiser les risques liés à une augmentation mammaire ?
Bien que la chirurgie comporte toujours une part de risque, plusieurs mesures permettent de les réduire considérablement :
1. Choisir un chirurgien qualifié
Assurez-vous que le praticien est inscrit à l’Ordre des Médecins et possède le titre de chirurgien plasticien, reconstructeur et esthétique . Vérifiez ses références et son expérience dans les augmentations mammaires.
2. Opter pour des implants de qualité
Utilisez des implants certifiés , provenant de fabricants reconnus, avec des matériaux de dernière génération.
3. Suivre les recommandations post-opératoires
Respecter scrupuleusement les consignes : port de soutien-gorge de contention, repos, éviter le sport, hygiène rigoureuse. Ces précautions favorisent une cicatrisation optimale et réduisent les risques d’infection ou de déplacement.
4. Effectuer un suivi régulier
Même en l’absence de symptôme, un suivi clinique est nécessaire tous les 2 à 3 ans. Cela permet de détecter une rupture ou une contracture capsulaire de manière précoce.
5. Être bien informée et poser toutes ses questions
Avant de se décider, il est important de poser toutes les questions au chirurgien et de bien comprendre les bénéfices, mais aussi les limites et risques potentiels de l’intervention.
En conclusion
Une augmentation mammaire bien réalisée, avec des implants de qualité et par un chirurgien expérimenté, donne généralement d’excellents résultats esthétiques et durables. Mais comme toute chirurgie esthétique des seins , elle comporte des risques , qu’ils soient immédiats, à moyen terme ou exceptionnels. Être bien informée, bien suivie, et bien accompagnée est la clé pour vivre cette transformation en toute sécurité et sérénité.
